Une érection de 22 heures grâce à de l'autobronzant !

Publié le 04/03/2019

Cet homme de 41 ans aurait sans doute préféré penser à Lulu. Mais c’est Fernande qui a hanté son esprit pendant près d’une journée !

À l’origine, ce quadragénaire vivant en Écosse souhaitait simplement bronzer sans se frotter aux rayons du soleil. Avec cet objectif, il s’était procuré de manière illégale, auprès d’un magasin destiné aux culturistes, du Melanotan, une hormone de synthèse également connue sous le nom de « Barbie drug ». Normalement, le produit, de l’afamélanotide, sert à traiter la protoporphyrie érythropoïétique, une maladie rare caractérisée par une intolérance de la peau à la lumière. Mais détourné de son usage, ce médicament est prisé par ceux souhaitant perdre du poids, améliorer leur libido ou, comme cet Écossais, stimuler leur pigmentation cutanée. Toutefois, ce n’est pas sur sa peau que l’effet s’est fait le plus ressentir, mais sous son kilt… Le produit lui a déclenché une interminable érection, phénomène jusque-là jamais rapporté. En effet, 22 heures après s’être injecté le Melanotan dans l’abdomen, le « malheureux » souffrait toujours d’une gênante et douloureuse turgescence !

 

L’homme a bien essayé de s’appliquer de la glace sur ses parties intimes, mais rien n’y a fait, la raideur persistait. Finalement, il a fallu l’intervention de médecins de l’hôpital de Queen Élisabeth University de Glasgow pour mettre un terme à son calvaire. Après examen du patient, leur diagnostic tombe : priapisme à bas débit (ischémique) avec rétention de sang dans les corps caverneux. Une urgence médicale qui, dans ce cas, n’a pas nécessité de chirurgie. Le patient a dû quand même subir une ponction évacuatrice intracaverneuse, suivi de l’administration d’alphastimulants pour rétablir la circulation sanguine au niveau de sa verge. Cependant, un mois plus tard, l’homme se plaignait de ne pas avoir retrouvé sa fonction érectile. Comme disait Brassens, « la bandaison papa, ça n'se commande pas » !

 

 

Source : Le Quotidien du Pharmacien n°3500 de Christophe Micas