Les règles, les ourses, les ragnagnas, les anglais, les menstrues… 1ère partie

Publié le 10/06/2019

 

Vous les attendiez ? Les voici à vous pourrir la semaine ! Chaque mois, c’est le même cirque. Une plaie qui se rouvre périodiquement tous les 27 et 28 jours, plus quand on a de la chance, ainsi on les moins souvent. En cas de cycle court, 21 ou 23 jours, c’est littéralement plus souvent la fête du slip ! Le corps n’est pas une horlogerie suisse et on peut avoir du retard et trop de retard n’est pas toujours porteur d’un « heureux » évènement, surtout quand il n’est pas désiré.

Parce que beaucoup de mythes, légendes urbaines et d’ignorance planent autour de ces fameuses « règles » qui « règlent » la vie d’une femme ou d’une ado. Ça tombe quand ça tombe et tant pis si vous n’êtes pas équipée. Et quand il s’agit de rembourser les garnitures périodiques ou simplement de baisser la TVA, le fin du fin : la comparaison avec les rasoirs comme produit de première nécessité pour nos politiques : Vos barbes vous dégoulinent sur la figure ? Elles tâchent vos chemises et vos cravates ? C’est marrant parce qu’on s’en serait rendu compte, non ?

 

 

Bref, grâce à la publicité, on peut tout faire avec ses règles : vélo, judo, piscine, équitation, ménage, de préférence en robe ou pantalon blancs. C'est comme vous, avec votre barbe : elle ne vous empêche pas de faire du sport ! La publicité a tout compris. Le corps se modifie un peu ou beaucoup : cela varie d’une femme à l’autre. Mais c’est une telle partie de plaisir que les hommes nous les envient… ou pas.  

Tout d’abord, l’appréhension de la douleur ne nous encourage pas à une intense gaité car on peut dérouiller comme jamais. Disons pour vous messieurs que cela revient à se prendre un coup de genou dans les couilles ! Mais là, où je ne suis pas d’accord avec Natoo, ce n’est pas un coup de genou par mois, c’est un coup TOUS LES QUARTS d’heure puisque ce sont des contractions pour évacuer le sang stocké en cas de grossesse. Quand votre barbe pousse, vous dérouillez mille morts donc, vous comprenez ce que l'on ressent. 

 

 

Le pompon, c’est l’endométriose. « Il faut consulter car ce n’est pas normal d’avoir mal ». Jusqu’à quelques années, on prenait son cachet de Spasfon, efferalgan, daffalgan ou autres pour faire passer. Forcément, on a l’impression d’être la femme sciée en deux mais faisons mine de rien, genre danseuse sur ses pointes, et faisons du vélo, du judo, de la natation... (Les hommes doivent-ils prendre des antidouleurs quand leur barbe poussent ?) Et surtout ne risquons pas de nous faire capter : pas facile quand on se rend 15 fois par jour aux toilettes. 

Entrons dans le vif du sujet : le sang coule par paquets, genre Tarentino, ou par filet. Il faut changer une serviette bien pleine et plutôt nauséabonde, chargée de cette odeur métallique et douceâtre, serviette arrachant parfois le fond d’une lingerie coûteuse (la double peine) ou il faut s’extraire un tampon bien imbibé, on dirait une éponge, comme en primaire - le plug anal, moins le fun.  

 

Car il faut tâcher de ne pas se tacher…. Parce que l’affaire pendouille au bout d’un fil. Si le fil casse, c’est la fin et la ruée aux urgences. Mais revenons à la tache ! La tache écarlate qui montre l’inmontrable., surtout si on est sorti sans son K2R, ou son eau oxygénée. L’anticipation est le maître mot ! Mais, à cause du microbiote vaginal, il vaut mieux ne pas prévoir trop en avance: ça gratte ou ça dessèchesse.

Bref, 3 options :

  • soit on mise pour la serviette de mamie ou serviette de nuit bien large et pas discrète, surtout quand on s’assoit, bruit de duvet qui se tasse : pffff ;
  • soit on est joueuse et on prend un flux normal (ou mini) mais il faut faire des stocks et se rendre discretos, façon agent secret, aux toilettes.
  • ou alors, on peut risquer la coupe menstruelle - lavable dans le lave-vaisselle ? Récemment, certaines préconisent une auto-régulation en musclant le périnée …euh, ok. Je pense que je vais muscler le mien pour ne plus les avoir.

 

Franchement, qu’est-ce qui nous prend, à nous autres femmes, d’avoir nos règles alors que c’est une plaie ? A croire qu’on aime ça. Mais en fait non, attendez ! C’est le système reproducteur de tous les mammifères.

A suivre...